Comptable le jour, sportive de haut niveau le soir ? Cette femme y arrive !

Combiner un sport de haut niveau et une carrière de comptable est la réalité quotidienne d'Hélène Connart : le jour, elle travaille comme comptable au sein de thg Bruxelles, un bureau PIA, et le soir, elle brille sur le ring en sa qualité de kick-boxeuse de haut niveau. Est-ce un défi ? Certainement. Est-ce impossible ? Absolument pas. Grâce à un mental d'acier et à une organisation rigoureuse, Hélène prouve que l'ambition n'a pas de limites.

Hélène a choisi la comptabilité par intérêt pour la gestion d'entreprise. « Ce n'était pas une passion en soi, mais je savais que ce secteur offrait de nombreuses opportunités. » Ce qui l'attire le plus dans ce métier ? Résoudre des problèmes, trouver des optimisations intelligentes et aider réellement les clients à avancer. « Cela me procure une immense satisfaction. »

Combiner un travail à plein temps avec un programme d'entraînement intensif requiert de la discipline et de la persévérance. « Je m'entraîne tous les jours. En préparation d'un combat, cela peut aller jusqu'à 15 heures par semaine, contre 10 à 12 heures d'habitude. » Cela implique de bien planifier les choses et de faire des choix réfléchis. « Ma vie sociale passe parfois au second plan, mais toute l'énergie que je tire de mon travail et de mon sport rend cette organisation parfaitement réalisable », explique Hélène.

Le sport de haut niveau et la comptabilité ont plus de points communs qu'on ne le pense. « Dans ces deux univers, il faut être précis, organisé et déterminé. » La force mentale développée par Hélène grâce au sport l'aide également dans son travail. « Sur le ring, on apprend à rester calme sous pression. Cet état d'esprit m'est utile lorsque des échéances approchent ou que la charge de travail augmente. »

Le principal défi ? « Il faut atteindre de bons résultats dans les deux mondes, mais une journée ne compte que 24 heures. Le sport est exigeant physiquement, tandis qu'en comptabilité, il faut rester vif mentalement. Il s'agit de trouver le juste équilibre, mais je sais pourquoi je le fais », confie Hélène.

Tant le secteur de la comptabilité que celui des sports de combat étaient traditionnellement dominés par les hommes, or Hélène constate que les temps changent. « On voit de plus en plus de femmes dans les deux secteurs : ce n'est qu'une question de temps avant que la situation ne s'inverse. »

Elle n'a pas vraiment connu d'obstacles. « Dans mon club de boxe, j'étais la première femme. Cela a bien sûr attiré l'attention, mais j'ai toujours été prise au sérieux. » Ce qui la touche le plus, c'est la mesure dans laquelle son histoire inspire d'autres femmes. « J'ai aidé des jeunes filles à sortir d'une spirale négative de manque d'assurance ou de troubles alimentaires. Pouvoir leur donner confiance en elles, ça vaut de l'or », dit-elle avec les yeux qui pétillent.

Gagner n'est pas une finalité pour Hélène, mais c'est la confirmation de son travail acharné. « Sur le ring, une victoire constitue une belle récompense, mais je pense alors immédiatement : quel est le prochain défi ? » Cette attitude, elle l'applique également dans son travail : « Clôturer des comptes annuels avec succès, c'est bien, mais comment faire encore mieux l'année prochaine ? »

La priorité d'Hélène au niveau professionnel est claire : satisfaire les clients. « Je ne cherche pas à devenir la plus grande experte, mais je veux faire mon travail comme il se doit. » À long terme, elle envisage de se spécialiser dans un domaine précis, mais cela attendra que sa carrière sportive soit terminée.

Sur le ring, son objectif est bien défini : décrocher un titre mondial en boxe anglaise. « J'ai déjà été deux fois championne du monde de kick-boxing, mais jamais un(e) Belge n'a cumulé ce titre dans les deux disciplines, à savoir le kick-boxing et la boxe anglaise, et je veux changer ça. »

Son conseil aux femmes qui hésitent entre leur carrière et leur passion ? « Moyennant une bonne organisation, tout est possible. On me demande souvent comment je fais pour tenir le coup, mais en réalité, il s'agit juste de bien planifier les choses et de faire ce que l'on veut vraiment. »

Et son conseil ultime ? « Lancez-vous. La douleur d'un échec n'est rien comparée au regret de n'avoir jamais essayé. Mieux vaut relever un défi et échouer que de se demander ''et si ?'' éternellement. »